Les Cabinotiers Tourbillon Armillaire – Hommage au style Art Déco

Embargo levé le 27 Novembre 2023 – 9:00 CET

•  Les Cabinotiers – Récits de Voyages partent à la découverte du monde et de ses merveilles dans l’esprit d’ouverture propre à Vacheron Constantin depuis ses origines : parmi les différentes destinations, l’étape nord-américaine passe par les Etats-Unis, où la Maison est représentée depuis 1832.
•  Chef d’œuvre de gravure et de guillochage, cette pièce à exemplaire unique est l’écho de cette période de prospérité et d’extraordinaire dynamique artistique et culturelle.
• Emblème de la maîtrise technique de la Maison, le calibre manufacture 1990, protégé par quatre brevets, conjugue un tourbillon bi-axial avec affichage bi-rétrograde instantané

Les garde-temps à exemplaire unique de la nouvelle collection Les Cabinotiers Récits de Voyages reflètent la formidable expansion géographique de Vacheron Constantin. Les Amériques sont une des étapes. Ces nouveaux territoires ont très tôt fait partie de l’univers Vacheron Constantin avec les premiers contacts noués aux Etats-Unis en 1832, suivis par le Brésil en 1835 et le Mexique dix ans plus tard. Aux Etats-Unis, le tournant du siècle est marqué par une période intense répondant aux canons de l’Art déco, vite devenu un art total. En témoigne la montre Les Cabinotiers Tourbillon Armillaire – Hommage au style Art déco, estampillé du Poinçon de Genève, qui se distingue par son calibre manufacture 1990 doté d’un régulateur à tourbillon bi-axial avec affichage bi-rétrograde instantané des heures et des minutes.

Vacheron Constantin et les Amériques

Avec une première représentation à New York dès 1832, Vacheron Constantin a très tôt considéré les Etats-Unis comme un marché de première importance. Les montres de la Maison rencontrent d’ailleurs rapidement le succès qu’elles méritent dans des villes en plein essor telles Philadelphie et la Nouvelle Orléans. En quelques décennies, la Maison fait son chemin auprès de l’élite sociale et culturelle du pays, comptant stars et chevaliers d’industrie au rang de sa clientèle.

Parmi les garde-temps d’une importance historique pour Vacheron Constantin, de nombreuses références ont été réalisées pour des clients américains. Les frères Orville et Wilbur Wright, pionniers de l’aviation passent ainsi commande en 1890 d’une montre d’aviation à fixer sur la cuisse, l’une des toutes premières du genre. L’U.S. Army Corps of Engineers fait de même trente ans plus tard pour plusieurs milliers de pièces, à un moment où la Maison devient actionnaire du fabricant de boîtier American Watch Case Co. La montre coussin American 1921, spécifiquement créée pour les Etats-Unis, témoigne à son tour de cette effervescence des années folles qui a soufflé un vent de renouveau sur le pays. L’Art déco est alors le style dominant, parfaitement conforme cette vision optimiste et moderne d’un monde en pleine effervescence culturelle. Ce style impose de nouvelles solutions architecturales, très vite vertigineuses à New York, avant d’investir le mobilier, la décoration intérieure, le vestiaire, l’automobile… pour devenir un art total aux Etats-Unis.

C’est également l’époque où la montre-bracelet commence à s’imposer comme le nouveau standard horloger, non sans cette fantaisie propre à l’esprit du temps. De cette époque, on retient le design unique de l’American 1921, conçue par Vacheron Constantin durant ces années d’intense créativité, célébrées aujourd’hui avec la nouvelle montre à exemplaire unique Les Cabinotiers Tourbillon armillaire – Hommage au style Art déco.

Une subtile combinaison de gravure et de guillochage

Très architecturée avec un tourbillon armillaire généreux et un cadran ajouré à affichage bi-rétrograde, la montre offre un espace de création idéal pour lier esthétique et codes stylistiques de l’Art déco. Confiée aux maîtres graveurs de la Maison, cette tâche consiste non seulement à reprendre les ponts et platine du Calibre 1990 mais également à orner la carrure du boîtier d’une frise prolongée sur les cornes.

Le maître graveur a jonglé avec plusieurs techniques entre le boitier et les ponts arrière du mouvement. Le bas-relief permet d’obtenir un motif plus accentué que les interventions à la pointe sèche ; le ciselage point par point à la main a été fait sur les surfaces; le berçage consiste à donner un mouvement de berceuse à l’outil de taille en creux, dont le biseau de forme arrondie est muni de fines pointes d’acier.

Le guillochage complète les techniques de gravure appliquées sur le boîtier en or jaune 750/1000 et sur le mouvement usiné dans un alliage nickel-argent retenu pour sa rigidité. Côté face, le calibre est entièrement guilloché à la main selon un motif rayonnant parfaitement géométrique, de pure inspiration Art déco. Le métal a subi un traitement de surface DLC noir pour accentuer le contraste avec la couleur du boîtier et des ponts, une autre réminiscence de l’association laiton et fer forgé typique de l’ornementation Art déco.

Côté fond, les trois ponts  gravés offrent un motif dont le style rappelle les décorations des gratte-ciel new-yorkais du début du siècle dernier, avec le défi supplémentaire de réaliser un décor ininterrompu malgré la rupture entre les ponts. Un mois de travail est nécessaire pour terminer ces trois composants, sans compter la gravure qui prend place sur la carrure du boîtier. Réalisée en bas-relief par le maître artisan, celle-ci se veut le prolongement du motif créé au dos du mouvement avec un jeu saisissant d’ombres et de lumières accentué par la profondeur du relief. La technique mise en œuvre consiste à enlever de la matière pour faire ressortir les contours de la gravure. Après avoir dessiné les motifs à la pointe à tracer, le maître artisan travaille en ramolayé, soit une ciselure à l’échoppe, sorte de burin à pointe plus large. A mesure que la sculpture s’affine, l’outil se fait plus fin. Particulièrement adaptée aux créations en trois dimensions où les volumes n’ont que peu de profondeur, cette technique offre une précision du détail époustouflante, encore rehaussée par le travail de finition. C’est la première fois que le calibre 1990 passe par les mains du graveur au niveau des ponts.

Enfin, l’artisan de la Maison a gravé des motifs Art Déco sur la boucle déployante du bracelet en cuir d’alligator noir de cette montre de 45 mm de diamètre.

Calibre 1990, un mouvement aux références historiques

Le Calibre 1990 protégé par quatre brevets, a bénéficié des développements techniques réalisés sur la montre Les Cabinotiers Référence 57260, le garde-temps le plus complexe au monde à ce jour avec 57 complications.

Mouvement à remontage manuel doté d’une réserve de marche de 58 heures, le Calibre 1990 propose un affichage bi-rétrograde instantané des indications horaires et un tourbillon armillaire biaxial à spiral sphérique. La lecture horaire se fait sur la partie droite grâce à un affichage rétrograde par aiguilles en titane grade 5 sur une minuterie semi-circulaire ponctuée de chiffres romains pour les heures et arabes pour les minutes. Cette minuterie, qui se limite à un large rehaut, laisse ainsi apparaître une partie du mouvement, renforçant l’aspect technique de la pièce déjà accentué par la construction du régulateur.

La configuration du calibre 1990 permet de dégager la partie gauche du cadran, seulement occupée par le tourbillon armillaire biaxial positionné à 9h sous une bulle formée par la glace saphir. Particularité de ce régulateur cadencé à 18'000 alternances par heure et porteur de la petite seconde : une construction à deux axes avec deux cages en aluminium imbriquées l’une dans l’autre, qui évoluent chacune à une vitesse de rotation de 60 secondes. Au cœur du tourbillon, on trouve un spiral cylindrique sans courbe terminale dont le battement parfaitement concentrique assure un meilleur isochronisme et donc une précision accrue, au-delà de l’effet bénéfique de rotation du régulateur qui neutralise la gravité terrestre.

Ces deux développements techniques ont chacun leur référence historique. Le tourbillon doit son nom d’armillaire à Antide Janvier, astronome et horloger du roi Louis XVI dont l’un des plus grands chefs-d’œuvre fut une sphère mouvante à planétaire dite armillaire. Le spiral cylindrique renvoie à l’invention de Jacques-Frédéric Houriet en 1814, couplé ici à un échappement avec roue d’ancre en silicium et aux palettes diamantées, soit des matériaux à coefficient de frottement très bas qui ne nécessitent aucune lubrification.

Quatre brevets signent les innovations techniques du Calibre 1990. Celles-ci portent d’abord sur le système rétrograde instantané, commandé par la seule came des minutes qui synchronise parfaitement le saut des deux aiguilles à minuit ou à midi. La virole d’échappement brevetée – un composant qui fixe l’extrémité intérieur du spiral – a été réalisée en titane. Ce matériau étant en adéquation avec ceux de l’organe réglant, il en résulte un meilleur rendement du régulateur. Le troisième brevet porte sur l’architecture des cages du tourbillon qui, dans leur rotation, forment toutes les 15 secondes un motif en croix de Malte, emblème de Vacheron Constantin. Quant au dernier, il concerne l’ancre en silicium aux palettes diamantés, gage d’une résistance accrue à l’usure et aux frottements.

Ce modèle de 45mm de diamètre se porte sur un bracelet en cuir d’alligator noir avec boucle déployante gravée de motifs Art déco

La série Les Cabinotiers Récits de Voyages

Approfondir son art horloger à Genève tout en s’ouvrant au monde, telle est la vocation de Vacheron Constantin. Jacques-Barthélémi Vacheron (1787–1864), petit-fils du fondateur, a été le premier à sillonner les routes de France et d’Italie, relayé par son associé François Constantin (1788-1854), inlassable voyageur qui a veillé au développement commercial de la Maison. Avec lui s’ouvrent l’Europe centrale, l’Amérique du Sud, la Scandinavie et l’Asie, en même temps que Vacheron Constantin prend pied aux Etats-Unis et Chine mais aussi au Brésil, à Hong Kong, à Cuba.

De la correspondance de François Constantin couvrant un quart de siècle naît le portrait d’une Manufacture ouverte sur une Europe en pleine restructuration au lendemain des guerres napoléoniennes et du Congrès de Vienne. Un espace qui ne cesse d’ailleurs de s’élargir à mesure que le nom de Vacheron Constantin traverse les frontières et conquiert de nouveaux marchés. Depuis cette époque, la notion même du voyage est un concept inhérent aux valeurs de la Maison, partie intégrante de cette aventure humaine que sont les près de 270 ans d’histoire de Vacheron Constantin. Avec les métiers d’art et l’art mécanique comme moyens d’expression, la Maison propose avec ces montres Récits de Voyages une odyssée horlogère à travers le monde et ses merveilles, sur les traces de ses fondateurs.

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RÉSUMÉ

La montre à exemplaire unique Les Cabinotiers Tourbillon Armillaire – Hommage au style Art déco est représentative des Amériques au sein de la collection Les Cabinotiers Récits de Voyages, qui symbolise l’esprit d’ouverture sur le monde de Vacheron Constantin dès l’aube du 19e siècle. Cette pièce très technique de 45mm de diamètre, estampillée du Poinçon de Genève, est instrumentée par le Calibre 1990. Ce mouvement manufacture offre une architecture ouverte propice au travail de finitions, de gravure et de guillochage des artisans d’art. Plusieurs techniques de gravure sont à l’œuvre sur cette pièce dont la carrure et les cornes du boîtier comme les composants du mouvements, platine et ponts, ont été délicatement sculptés en bas-relief, mais aussi guillochés, ciselés et bercés à la main. Les motifs sont d’inspiration Art déco, en réminiscence de l’ornementation des gratte-ciel new-yorkais érigés au début du siècle dernier. Le Calibre 1990 à remontage manuel bénéficie des développements réalisés sur la pièce à exemplaire unique Référence 57260 de Vacheron Constantin, la montre la plus compliquée au monde à ce jour, pour afficher les heures et minutes par aiguilles bi-rétrogrades à retour instantané et la petite seconde sur le tourbillon à deux axes dit armillaire. C’est la première fois que Vacheron Constantin réalise un tel travail de gravure sur ce mouvement.

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Entretien avec Sandrine Donguy, Directrice Produit et Innovation

Pour symboliser les Amériques dans la nouvelle collection Les Cabinotiers Récits de Voyages, vous présentez une pièce qui reflète la technicité. Pourquoi ne pas avoir opté pour un cadran plein, très métiers d’art ?

Dans l’assortiment de pièces à exemplaire unique représentatives de l’étape américaine dans nos Récits de Voyages, nous voulions précisément intégrer une montre très technique, très structurée. L’intention était de s’inspirer, au niveau architectural, de ces gratte-ciels new-yorkais construits au début du siècle dernier dans le style Art déco. Le choix devait donc porter sur une montre à cadran ouvert laissant admirer la structure de son mouvement. Dans cette perspective, l’ornementation de la pièce ne pouvait se faire qu’avec la dextérité et la créativité de nos maîtres d’art. La démarche s’apparente à celle qui nous a incités à choisir un modèle Malte Tourbillon squelette pour rendre compte des projets d’urbanisme du baron Haussmann à Paris. Comme le travail des artisans d’art sur cette pièce à tourbillon armillaire se fait directement dans la matière, il nous fallait également jouer sur les tonalités et les couleurs pour faire ressortir la puissance du décor. Nous avons donc accentué les contrastes entre la couleur du boîtier et des ponts et le noir profond de la platine ajourée côté face, obtenu par traitement galvanique. Et pour ne pas perturber cette vision à la fois subtile sur les motifs gravés côté cadran et puissante sur la technicité du mouvement, nous avons opté pour une lunette biseautée mais parfaitement lisse et polie. L’art du graveur s’exprime ainsi sur la carrure par une frise en bas-relief qui se prolonge sur les cornes, ensuite reprise sur les ponts côté fond.

Vous avez évoqué le tourbillon armillaire de cette pièce, pouvez-vous être plus précis ?

Le Calibre 1990 est un mouvement qui a bénéficié de certains développements réalisés pour la pièce Référence 57260, la montre la plus compliquée au monde à ce jour, présentée en 2015 pour les 260 ans de la Manufacture. Ce tourbillon sphérique dit armillaire en fait partie. Il s’agit d’un tourbillon à deux axes avec une vitesse de rotation des cages cadencée sur 1 minute pour l’indication de la petite seconde. Ce nom d’armillaire fait référence à des sphères astronomiques permettant de modéliser la sphère céleste pour montrer le mouvement apparent des étoiles, du soleil et de l’écliptique dans la théorie géocentrique de l’univers. Antide Janvier, l’un des plus éminents horlogers du 19e siècle, en a réalisé quelques exemplaires qui sont passés à la postérité. Sans entrer dans tous les détails astronomiques de ces constructions, c’est surtout l’apparence de ces sphères qui a retenu notre attention avec l’assemblage très complexe de plusieurs « armilles » rotatives servant aux différentes indications astronomiques, qui s’apparente à notre tourbillon à deux axes. En termes de développements techniques, il faut également noter que le Calibre 1990 a fait l’objet de quatre dépôts de brevet portant sur le système rétrograde instantané, la fixation du spiral, l’ancre avec revêtement en diamant et le système de tourbillon multi-cages.

Avez-vous d’autres références « américaines » en termes de montres compliquées ?

Certainement et parmi les plus prestigieuses de Vacheron Constantin. Au début du 20e siècle, la Maison s’était bâti une solide réputation dans les montres de poche ultra compliquées. Or à cette époque, le constructeur James Ward Packard et le banquier Henry Graves Jr, tous deux de grands collectionneurs américains de pièces d’horlogerie, se livraient une joute parfaitement amicale pour savoir lequel des deux posséderait la montre la plus compliquée. Dans le cadre de cette compétition, Vacheron Constantin a réalisé pour James Packard une montre terminée en 1919 intégrant une combinaison unique de complications comprenant chronographe, petite et grande sonneries et répétition des quarts et demi-quarts. Le mouvement est logé dans un boîtier ciselé en or, doté d’un verre en cristal de roche et personnalisé. Dans le même temps, la Maison a développé la montre American 1921, une montre qui a fait date par son style décalé. Avec cette pièce, Vacheron Constantin ne s’adressait plus aux grandes familles d’industriels et de financiers américains mais à tous ceux qui étaient prêts transgresser les règles en pleine période de la prohibition.

FICHE TECHNIQUE

Tourbillon Armillaire – Hommage au style Art Déco

Référence 

 9860C/000J-090C

Garde-temps certifié du Poinçon de Genève

Calibre                                               

1990

Développé et manufacturé par Vacheron Constantin

Mécanique à remontage manuel

35.50 mm de diamètre, 10 mm d’épaisseur

Réserve de marche du mouvement : environ 58 heures

2.5 Hz (18'000 alternances/heure)

299 composants

45 rubis

Ponts avant : motif radiant guilloché main

Ponts arrière : motif géométrique gravé à la main

Indications                                        

Heures et minutes rétrogrades

Petites secondes sur tourbillon

Tourbillon armillaire

Boîtier                                               

 Or jaune 750/1000 3N gravé main

45 mm de diamètre, 20.10 mm d’épaisseur

Fond transparent avec glace saphir

Cadran                                               

Noir

Bracelet                                              

Cuir d’alligator Mississippiensis noir avec doublure en cuir d’alligator, cousu main, finition sellier, grandes écailles carrées

Fermoir              

 Boucle déployante en or jaune 750/1000 3N gravé main

Ecrin & accessoire                            

 Modèle Les Cabinotiers

Pièce unique

Gravures « Pièce unique », « Les Cabinotiers » et blason « AC » au dos de la montre