Les Cabinotiers Malte Tourbillon – Hommage au style Haussmannien

Embargo levé le 27 Novembre 2023 – 9:00 CET

• Les Cabinotiers – Récits de Voyages partent à la découverte du monde et de ses merveilles dans l’esprit d’ouverture propre à Vacheron Constantin depuis ses origines : parmi les différentes destinations, l’étape européenne passe par Paris où la Maison commerce dès les années 1820.
• La pièce à exemplaire unique Les Cabinotiers Malte Tourbillon – Hommage au style Haussmannien, chef d’œuvre de gravure, se veut l’écho des grands travaux d’urbanisme menés dans la Ville Lumière par le Baron Haussmann dès le milieu du 19 siècle.
• Emblème de la maîtrise technique de la Maison, le calibre manufacture squelette ultra-plat 2790 SQ à tourbillon avec date et réserve de marche, entièrement gravé, se distingue par son extrême finesse.

Les garde-temps à exemplaire unique de la nouvelle collection Les Cabinotiers – Récits de Voyages reflètent la formidable expansion géographique de Vacheron Constantin. En parcourant l’Europe, le voyage passe par Paris, une capitale où Vacheron Constantin dispose de son propre agent dès le début du 19e siècle et dont l’urbanisme actuel découle des grands travaux menés par Georges Eugène Haussmann sous le Second Empire. En témoigne la montre Les Cabinotiers Malte Tourbillon – Hommage au style Haussmannien qui se distingue par son calibre manufacture 2790 SQ à remontage manuel, un mouvement squelette ultra-plat doté d’un régulateur à tourbillon avec date et réserve de marche.

Vacheron Constantin et l’Europe

 L’Europe a été pour Vacheron Constantin une magnifique terre. Jean-Marc Vacheron, dont l’atelier fondé en 1755 est à l’origine de la Maison, était lui-même fils d’un tisserand « émigré » à Genève. La France et l’Italie ont très vite représenté des débouchés commerciaux de première importance pour les descendants du fondateur, notamment avec des ports comme Gênes et Livourne offrant des contacts privilégiés avec les marines marchandes. Dès le début du 19^e siècle suite au partenariat conclu entre Jacques-Barthélémi Vacheron et François Constantin en 1819, la Maison étend progressivement son rayon d’action aux principaux pays d’Europe, si bien qu’en 1850 déjà, ses montres se vendent sur tout le continent.

François Constantin est l’artisan de cette expansion. Ses pérégrinations passent immanquablement par Paris, où, dès le début des années 1820, il se fournit en pièces de bijouterie, persuadé de la complémentarité nécessaire entre montres et bijoux pour mieux séduire la clientèle européenne. Par la même occasion, son fournisseur, le bijoutier Watin, devient agent de Vacheron Constantin dans la capitale française. Quelques décennies plus tard, en 1880, c’est à Paris que la rencontre avec Ferdinand Verger scelle un partenariat d’une exceptionnelle longévité et parmi les plus fructueux pour la Maison. La Ville Lumières vient alors de connaître de colossaux travaux d’urbanisme menés par Georges Eugène Haussmann. Les Récits de Voyages de Vacheron Constantin se font l’écho de ce grand œuvre architectural avec la pièce à exemplaire unique Les Cabinotiers Malte Tourbillon – Hommage au style Haussmannien.

Un boîtier haussmannien, un travail de gravure de haut vol

Pour que l’hommage horloger soit à la hauteur du modèle, une pièce très architecturale voire tridimensionnelle s’impose. L’entier du mouvement et de l’habillage passe par les mains expertes du maître graveur dont la tâche consiste à sculpter le boîtier en s’inspirant des façades haussmanniennes et en terminant chaque composant du mouvement avec les structures métalliques de la tour Eiffel. Ce grand œuvre méticuleux nécessite 150 heures de travail sur une montre dont la forme tonneau, déjà, évoque le chic parisien par les courbes harmonieuses de sa carrure. Apparue en 1912, la forme tonneau fait partie du patrimoine de Vacheron Constantin, caractéristique de la collection Malte, redessinée un siècle plus tard. A l’époque, la Maison s’est déjà distinguée avec cette liberté créative dans un univers horloger qui ne déroge guère aux canons classiques de la montre ronde. Elle réaffirme aujourd’hui cet élan esthétique avec cette nouvelle pièce de caractère.

Le maître artisan n’a laissé aucune surface vierge sur le boîtier en or rose 18 carats 5N. La lunette et le fond sont ainsi perlés et gravés de godrons, ronds côté face, creux côté fond. Les cornes accueillent des godrons concaves. C’est toutefois sur la carrure de la montre que s’exprime tout son art, sachant que cette montre au calibre extra-plat ne fait que 12,7mm de hauteur. On y retrouve un motif qui renvoie aux travaux du baron Haussmann : en uniformisant le visage de Paris, ce dernier a en effet encouragé le recours à l’ornementation, si bien que les lions ont investi la capitale, ses monuments, ses façades d’immeuble et leurs heurtoirs, ses parcs… La carrure de la montre adopte le félin sous la forme d’une sculpture en bas-relief entourée de sa frise. Après avoir mis le décor en place avec une pointe à tracer, le graveur s’attache à créer un champlevé par enlèvement de matière autour des motifs dont les volumes sont réalisés au burin. Il en résulte un relief d’une précision infime pour une profondeur de seulement 4/10^e de millimètre pour le lion et 2/10^e pour sa frise, relief qui doit encore être poli. Cette opération des plus délicates doit permettre de trouver le bon équilibre entre le scintillement du métal et le relief des volumes dont les ombres sont accentuées par petites incisions ou gravure en taille-douce. Le travail est parachevé par un fin ciselage en fond, réalisé à la main point par point afin d’accentuer les contrastes et faire ressortir le décor chatoyant.

Un mouvement ultra-plat entièrement squeletté et gravé, Calibre 2790 SQ

Le mécanisme a également fait l’objet d’un travail minutieux de finition et d’embellissement, tâche d’autant plus complexe qu’il s’agit d’un mouvement ultra-plat. Le calibre 2790 SQ à remontage manuel, d’une épaisseur de seulement 6,1mm, représente une prouesse technique compte tenu de sa forme tonneau et surtout de son régulateur à tourbillon. Dévoilé par Vacheron Constantin en 2014, ce mouvement à 246 composants affichant les heures et minutes, la petite seconde sur le tourbillon, la date et la réserve de marche, est entièrement squeletté afin de créer un décor tridimensionnel très architecturé. Le mouvement a d’ailleurs été étudié pour offrir une vue saisissante sur l’organe réglant, cadencé à 2,5 Hz (18'000 alternances/heure), soit un tempo relativement lent, parfaitement adapté à ce ballet mécanique. Dans une même perspective, l’axe des aiguilles horaires a été légèrement décentré vers le haut afin de laisser plus d’espace à la cage de tourbillon dont la forme épouse les contours d’une croix de Malte, emblème de la Maison depuis 1880.

Une fois le squelettage du calibre réalisé, le travail du graveur consiste à reprendre les composants, essentiellement les parties fixes, platine et ponts, afin de donner du relief à chaque surface dans un souci de réflexion optimale de la lumière. Il en résulte une impression de légèreté due à un mouvement très aérien dans sa conception, dont la technicité s’affirme grâce à l’intervention minutieuse du maître artisan partout où son échoppe peut inciser la matière, y compris dans les angles rentrants à moins de 45°. Avec sa construction sans angle droit, ce calibre 2790 SQ de forme tonneau offre une vision horlogère saisissante, rehaussée par la richesse du boîtier. Dans la grande tradition des mouvements ultra-plats présentés par la Manufacture tout au long de son histoire, il perpétue les savoir-faire de la Maison tant dans la maîtrise technique pour les développer que dans la recherche esthétique pour en faire des œuvres d’art.

Estampillée du prestigieux Poinçon de Genève, gage de bienfacture, de précision et de décoration de haute horlogerie, la montre à exemplaire unique Les Cabinotiers Malte Tourbillon – Hommage au style Haussmannien se présente sur un bracelet en cuir d’alligator brun foncé avec boucle déployante également gravée dans ce style qui devait « aérer, unifier et embellir » la Ville Lumière, comme le souhaitait le préfet Haussman.

La serie Les Cabinotiers Récits de Voyages

Approfondir son art horloger à Genève tout en s’ouvrant au monde, telle est la vocation de Vacheron Constantin. Jacques-Barthélémi Vacheron (1787–1864), petit-fils du fondateur, a été le premier à sillonner les routes de France et d’Italie, relayé par son associé François Constantin (1788-1854), inlassable voyageur qui a veillé au développement commercial de la Maison. Avec lui s’ouvrent l’Europe centrale, l’Amérique du Sud, la Scandinavie et l’Asie, en même temps que Vacheron Constantin prend pied aux Etats-Unis et Chine mais aussi au Brésil, à Hong Kong, à Cuba.

De la correspondance de François Constantin couvrant un quart de siècle naît le portrait d’une Manufacture ouverte sur une Europe en pleine restructuration au lendemain des guerres napoléoniennes et du Congrès de Vienne. Un espace qui ne cesse d’ailleurs de s’élargir à mesure que le nom de Vacheron Constantin traverse les frontières et conquiert de nouveaux marchés. Depuis cette époque, la notion même du voyage est un concept inhérent aux valeurs de la Maison, partie intégrante de cette aventure humaine que sont les près de 270 ans d’histoire de Vacheron Constantin. Avec les métiers d’art et l’art mécanique comme moyens d’expression, la Maison propose avec ces montres Récits de Voyages une odyssée horlogère à travers le monde et ses merveilles, sur les traces de ses fondateurs.

----------------------------------------------

RÉSUMÉ

Dans sa nouvelle collection Les Cabinotiers - Récits de Voyages, qui fait honneur à son esprit d’ouverture sur le monde, la Maison présente la pièce à exemplaire unique Les Cabinotiers Malte Tourbillon – Hommage au style Haussmannien. Inspirée des grands travaux de la fin du 19e siècle qui ont donné son visage actuel à la capitale française, cette montre en or rose 18 carats 5N de forme tonneau, estampillée du Poinçon de Genève, intègre le calibre manufacture ultra-plat 2790 SQ à tourbillon, date et réserve de marche. L’entier du boîtier et du mouvement est passé par les mains expertes de l’artisan graveur. La lunette, le fond de boîte et les cornes présentent ainsi un décor en godrons tandis que la carrure est finement sculptée d’une tête de lion avec sa frise. Le mouvement, entièrement squeletté, est également décoré sur la platine et les ponts de motifs rappelant la structure de la tour Eiffel. La montre, très aérienne dans son architecture, met en lumière sa technicité par une ornementation dédiée faite main.

-------------------------------------------

Entretien avec Sandrine Donguy, Directeur Produit et Innovation

Pourquoi avoir choisi une montre Malte pour cette étape parisienne de la nouvelle collection Les Cabinotiers – Récits de Voyages ?

Si l’on remonte à la genèse d’un projet qui consiste à transcrire en garde-temps l’esprit d’ouverture au monde de Vacheron Constantin et, partant, les efforts déployés très tôt pour ouvrir de nouveaux marchés, il nous a semblé que la formule d’un récit de voyage était parfaitement appropriée. D’autant que la correspondance très abondante échangée entre Jacques-Barthélémi Vacheron et François Constantin à partir de leur collaboration en 1819, correspondance conservée dans nos archives et qui court sur plus d’une vingtaine d’années, s’apparente bien souvent à des carnets de voyage, au-delà des aspects commerciaux qui y sont évoqués. À partir de là, nous avons imaginé un périple à même de représenter l’essor international de la Maison. C’est naturellement en Europe que tout a commencé, sur des marchés de proximité, avant que des destinations plus lointaines prennent consistance aux Amériques, en Asie et au Moyen-Orient. Paris est une des premières villes à avoir intéressé Vacheron Constantin, non seulement pour sa clientèle mais également en raison des relations professionnelles qu’il était possible d’y nouer. N’oublions pas que dès les années 1750, une décennie correspondant aux origines de Vacheron Constantin, nombre de grands esprits horlogers se sont rendus à Paris. Pour Vacheron Constantin, il s’agissait d’un débouché naturel, tout comme l’Italie.

Et la montre Malte ?

Le choix de la montre Malte s’explique d’abord par la forme tonneau du boîtier, une forme qui apparaît pour la première fois chez Vacheron Constantin en 1912 et qui marque à l’époque une rupture par rapport à l’arrondi des montres de poches, voire des premières montres de poignet. Cette transgression n’est pas sans évoquer celle du baron Haussmann qui n’a pas hésité à bouleverser les codes établis pour imposer sa vision de l’urbanisme moderne. Or ces grands travaux ont façonné le Paris que nous connaissons aujourd’hui. Pour cette étape européenne, nous avons donc voulu lui rendre hommage au travers d’une montre historiquement tout aussi subversive que son projet, proposée en version squelette par respect pour ce grand œuvre architectural. Le travail du graveur intervient ensuite pour mettre en relief ce formidable calibre 2790 SQ dont la construction tout en courbe et en rondeur est un exemple du genre.

Pourquoi le choix d’un lion sculpté sur la carrure ?

Pour qui visite Paris, les lions sont partout. En sculptures sur les places, dans les parcs et les jardins, à commencer par le fameux Lion de Belfort sur la place Denfert-Rochereau. On en trouve également sur les portes et façades, sur les réverbères, les balcons, au fronton des édifices publics, dans les cimetières... Symbole de puissance et de majesté, le lion avec sa crinière est d’une grande puissance expressive lorsque sculpté dans le bronze ou dans la pierre. Comme les projets du baron Haussmann pour Paris relevaient d’un plan d’harmonisation des façades sur les grands boulevards, il a lui-même expressément encouragé leur ornementation. Le lion, déjà bien présent à Paris, comme d’ailleurs dans nombre d’autres villes, a dès lors connu un taux de fertilité extraordinaire dans la cité. Notre hommage haussmannien ne pouvait ainsi faire l’impasse sur le roi de la jungle. C’est d’ailleurs un animal que nous avons déjà représenté, notamment sous la forme d’un lion rugissant sculpté en ronde-bosse sur la bélière de la montre Les Cabinotiers Sonnerie Westminster – Hommage à Johannes Vermeer. Ici, il apparait dans une version tout aussi expressive grâce au talent du maître graveur à l’œuvre sur l’entier de cette pièce.

FICHE TECHNIQUE

Malte Tourbillon – Hommage au style Haussmannien

Référence                                          

 30135/000R-089C

Garde-temps certifié du Poinçon de Genève

Calibre                                               

2790 SQ

Développé et manufacturé par Vacheron Constantin

Mécanique à remontage manuel

29.3 mm de diamètre, 6.1 mm d’épaisseur

Réserve de marche du mouvement : environ 45 heures

2.5 Hz (18'000 alternances/heure)

246 composants

27 rubis

Indications                                         

Heures et minutes

Tourbillon

Petites secondes sur tourbillon

Date

Réserve de marche

Boîtier                                                

Or rose 750/1000 5N gravé main

41.5x38 mm de diamètre, 12.7 mm d’épaisseur

Fond transparent avec glace saphir

Cadran                                               

Or rose 750/1000 5N grainé

Bracelet                                             

 Cuir d’alligator Mississippiensis marron avec doublure en cuir d’alligator, cousu main, finition sellier, grandes écailles carrées

Fermoir                                             

 Boucle déployante en or rose 750/1000 5N gravée main

Ecrin & accessoire                             

Modèle Les Cabinotiers

Pièce unique

Gravures « Pièce unique », « Les Cabinotiers » et blason « AC » au dos de la montre