25
Septembre
2019
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12:58
Europe/Amsterdam

La science des montres astronomiques, une tradition séculaire chez Vacheron Constantin

  • 1884 : Vacheron Constantin présente sa première montre de poche à quantième perpétuel, connue à ce jour.
  • Durant plus d’un siècle et toujours aujourd’hui, cette maîtrise des indications astronomiques s’affirme dans les calibres à grande(s) complication(s) de la Maison.
  • Les collections Vacheron Constantin perpétuent cette tradition où la technique le dispute à l’élégance.


Genève, 13 mai 2019 - Les particularités du calendrier grégorien ont permis aux horlogers d’exercer leur génie pour en imaginer une représentation mécanique. Chez Vacheron Constantin, cette approche horlogère de l’astronomie s’est exprimée avec force dès le 19ème siècle. Très appréciée des fins connaisseurs, elle se poursuit aujourd’hui au sein des collections de la Maison.

 

Le quantième perpétuel est une des complications horlogères considérées par les connaisseurs comme des chefs-d’œuvre du génie mécanique. En raison de leur niveau de complexité mais également parce que ces affichages calendaires sont une conséquence directe des observations astronomiques réalisées depuis les premières civilisations. Pour qui en saisit toute la profondeur, une montre à calendrier perpétuel devient très vite un lien avec le cosmos, lien d’autant plus symbolique qu’il demande une science horlogère consommée pour le réaliser.

Le quantième perpétuel est une solution mécanique à un problème astronomique. En effet, de l’Egypte antique à Rome en passant par la Grèce, et des astronomes aux mathématiciens en passant par les prêtres, l’histoire du calendrier a principalement tourné autour de la question de faire rentrer les calendriers lunaire et solaire dans un schéma de nombres entiers.


Le calendrier grégorien

En 1582, le pape Grégoire XIII réforme le calendrier julien utilisé en Europe depuis son introduction par Jules César en 46 avant J.-C., et instaure le calendrier solaire tropique grégorien, adopté au fil des siècles par la communauté internationale. Aujourd’hui, il est le calendrier civil le plus largement répandu. Le motif de la réforme réside dans le fait que le calendrier julien dérivait, de sorte que la fête de Pâques, liée à l’équinoxe de printemps, n’était plus en phase avec sa saison rituelle.

En effet, le calendrier julien comptait 365 jours. Or en réalité, l’année solaire ou « année tropique », soit le temps nécessaire à une révolution complète de la Terre autour du Soleil, dure exactement 365 jours, 5 heures, 48 minutes, 45 secondes, soit 365,2421875 jours. Le calendrier grégorien compense cette différence avec l’ajout d’un 29 février tous les quatre ans. Il donne un système qui indique les saisons avec précision et court du 1er janvier au 31 décembre en 365 jours et 12 mois. Cependant, comme il est solaire, ses dates n’indiquent pas les phases de lune.

Les douze mois du calendrier grégorien comportent 28, 30 et 31 jours. Chaque année divisible par quatre est une année bissextile, sauf celles divisibles par 100. Cependant, même cette exception comporte une exception : les années séculaires qui sont exactement divisibles par 400 sont malgré tout des années bissextiles. Pour exemple, les années 1700, 1800 et 1900 n’étaient pas bissextiles, alors que l’an 2000 l’était.

La seule chose que le propriétaire d’une montre à quantième perpétuel, et ses descendants, auront à faire sera de l’ajuster à chaque tournant du siècle, à moins que ce siècle soit divisible par 400.


Une complication horlogère de la fin du 18ème siècle

De telles particularités ont pendant longtemps posé problème aux horlogers en quête de mécanismes capables de les reproduire sans intervention humaine. La solution est finalement venue de l’invention d’un composant appelé « came », sorte de mémoire mécanique généralement basée sur un cycle de 48 mois. Ce disque comporte des encoches de différentes profondeurs, dont chacune indique un certain type de mois : à 30 ou 31 jours. Le satellite de février, qui est sur 2 niveaux, indique les mois de 28 et de 29 jours. Plus profonde est la rainure, plus court est le mois. L’information fournie par la came est reprise via un palpeur à une grande bascule venant actionner les différents affichages.

Le quantième perpétuel est complexe à régler parce qu’il doit être calibré à un cycle de quatre ans, et quatre années doivent passer pour que l’on s’assure qu’il fonctionne parfaitement – et ceci même si le cycle de quatre ans est simulé sur une machine.

Les archives de Vacheron Constantin font état d’un premier quantième perpétuel en 1884, intégré dans une montre de poche double face en or jaune, appartenant aujourd’hui à la collection privée de la Maison. C’est le début d’une « épopée » mécanique qui va singulièrement prendre consistance au tournant du siècle. Dès 1900 en effet, la Maison se dote d’un atelier exclusivement dédié à l’assemblage des montres à complications. Et les commandes affluent pour des montres compliquées, voire très compliquées. Le quantième perpétuel se conjugue alors avec d’autres prouesses techniques comme dans cette montre de poche de 1905 intégrant répétition minutes, chronographe à rattrapante et quantième perpétuel avec phases et âge de la lune.


Des montres pour l’Histoire

L’âge d’or historique des complications chez Vacheron Constantin point à l’horizon. Il va atteindre sa plénitude dans les années 1920 et 1930, notamment avec la montre de poche astronomique réalisée en 1929 pour le Roi Fouad 1er d’Egypte. Ce garde-temps magistral associe un chronographe, un quantième perpétuel, une répétition minutes et une petite et grande sonnerie.

Durant une grande partie du 20ème siècle, Vacheron Constantin reste fidèle à son approche classique et élégante des complications horlogères, déclinées pour ce qui est du quantième perpétuel en montre de poche jusque dans les années 1980. Ces décennies vont ainsi être émaillées de réalisations d’exception au rang desquelles on peut compter la montre de poche savonnette en or jaune acquise en 1948 par le comte Guy du Boisrouvray offrant une répétition minutes à carillon sur trois marteaux, un réveil matin, un chronographe à rattrapante et un quantième perpétuel avec phases de lune. L’élégance, quant à elle, s’exprime notamment avec des modèles dont la finesse impressionne grâce à la minceur de leur mouvement. En 1955, Vacheron Constantin avait déjà présenté son Calibre 1003 à remontage manuel d’à peine 1,64 mm d’épaisseur, une véritable prouesse. Quelque douze an plus tard, la Maison récidive dans le domaine automatique avec son Calibre 1120 de 2,45 mm de hauteur. C’est précisément ce mouvement, squeletté pour l’occasion, qui servira de base au premier quantième perpétuel (Calibre 1120 QP) proposé en montre de poignet extra-plate par Vacheron Constantin en 1984.

Depuis, le quantième perpétuel fait partie des collections Patrimony, Traditionnelle et Overseas de la Maison, quand il n’est pas intégré dans des mécanismes à grande(s) complication(s), une tradition immuable chez Vacheron Constantin. Ces dernières années, la manufacture s’est distinguée par ses pièces dont la complexité est devenue un art à part entière, telle la Tour de l’île et ses 16 complications horlogères et astronomiques réalisée en 2005 pour les 250 ans de la Maison. La même année, la Saint-Gervais voit le jour, équipée du nouveau Calibre 2250 réunissant un quantième perpétuel, un tourbillon et une réserve de marche de 10 jours, autre première mondiale.

Plus proche de nous, en 2015, la Référence 57260 et ses 57 complications, pièce unique créée sur commande spéciale, marque un nouveau jalon dans l’histoire horlogère. Celle-ci sera être suivie deux ans plus tard par la montre Les Cabinotiers Celestia Astronomical Grande Complication 3600 qui, à nouveau, va au bout de tous les possibles avec son affichage combiné des temps civil, solaire et sidéral. Le tout agrémenté, comme il se doit, d’un quantième perpétuel avec phases de lune, un dénominateur commun dans l’univers horloger chez Vacheron Constantin.

En 2019, la Traditionnelle Twin Beat quantième perpétuel présente l’innovation de fonctionner avec deux trains de rouages de rythmes différents : en passant d’un premier oscillateur à haute fréquence (5Hz ou 36'000 A/H), synonymie de précision ultime, au second cadencé à 1,2Hz (8’640 A/H), la montre se met « au repos », permettant ainsi une extension de la réserve de marche à au moins 65 jours. L'exactitude des indications calendaires demeure donc intacte plus de deux mois, évitant toute manipulation malencontreuse du mécanisme de quantième. Enfin, dans un style à la fois intemporel et contemporain, la nouvelle Patrimony quantième perpétuel ultra-plat ajoute son élégance discrète à la prouesse technique du calibre 1120 QP, en affichant phases de lune et quantième perpétuel sur un cadran bleu nuit soleillé.

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FICHE TECHNIQUE

Patrimony quantième perpétuel ultra-plat

Référence 43175/000R-B519

Calibre 1120 QP
Développé et manufacturé par Vacheron Constantin
Mécanique à remontage automatique
29.60 mm (12½’’’) de diamètre, 4.05 mm d’épaisseur
Environ 40 heures de réserve de marche
2.75 Hz (19’800 alternances/heure)
276 composants
36 rubis
Garde-temps certifié du Poinçon de Genève

Indications
Heures, minutes
Quantième perpétuel (jour de la semaine, date, compteur 48 mois avec indication de l’année bissextile)
Phases de lune

Boîtier
Or rose 18K 5N
41 mm de diamètre, 8.90 mm d’épaisseur
Fond transparent avec glace saphir
Étanchéité testée à une pression de 3 bar (environ 30 mètres)

Cadran
Bleu nuit, satiné soleillé
Zone extérieure bombée avec minuterie perlée
Indexes appliques en or rose 18K 5N

Bracelet
Cuir d’alligator Mississippiensis bleu nuit avec doublure en cuir d’alligator, cousu ton sur ton, finition sellier, grandes écailles carrées

Fermoir
Boucle déployante en or rose 18K 5N Demi-croix de Malte polie  

Disponible exclusivement dans les boutiques Vacheron Constantin.