27
Septembre
2021
|
09:01
Europe/Amsterdam

Haute Horlogerie: Les montres à sonnerie

  • Inventées à la fin du 17e siècle, les montres à sonnerie mettent leur complexité mécanique au service de véritables instruments de musique.
  • Fondateur de la Maison, Jean-Marc Vacheron réalise une montre réveil au pendant pour son travail de maîtrise d’horlogerie à la fin des années 1740, avant même que la Maison ne soit fondée 
  • La première mention connue d’une pièce à sonnerie Vacheron Constantin dans les registres de production remonte à 1806, avec une montre de poche en or à répétition des quarts.
  • Depuis deux siècles et demi d’histoire, la Maison s’illustre dans les montres à signal sonore d’une grande complexité et dans les mécanismes extra-plats

 

Genève, 27 septembre - Les montres à sonnerie, inventées à la fin du 17e siècle pour disposer de l’heure la nuit, relèvent d’une complication horlogère à la fois intime pour l’intense émotion qu’elles suscitent, et poétique parce qu’elles distillent un temps mélodique. Autre particularité, sans fonctions additionnelles, elles ne se distinguent guère esthétiquement des montres classiques à deux ou trois aiguilles et ce, malgré leur grande complexité mécanique. Depuis ses débuts, Vacheron Constantin fait preuve d’un savoir-faire reconnu dans les montres à sonnerie.

 

A l’origine des montres à sonnerie
Dans l’univers horloger, les montres à sonnerie sont volontiers considérées comme des chefs-d’œuvre qui conjuguent science mécanique et qualités sonores d’instruments de musique pour transformer l’écoulement du temps en sons, voire en mélodies. Du temps où l’électricité était encore un mot totalement inconnu, les montres à sonnerie sont apparues pour une raison pratique : donner l’heure dans l’obscurité. Parmi les plus anciennes sonneries à répétition, c’est la montre à quarts qui a connu les premiers développements vers la fin du 17e siècle, grâce à l’invention du balancier-spiral en 1675, gage d’une meilleure précision, et à l’introduction de l’aiguille des minutes. Les montres n’indiquent ainsi plus seulement les heures, mais également les minutes, tout au moins les quarts d’heure. Les horlogers vont donc pouvoir se concentrer sur leur utilisation dans l’obscurité. Un défi relevé par Vacheron Constantin qui se distingue en 1819 déjà avec une montre à répétition à quarts et seconde morte indépendante.

Si les premières montres à répétition minutes voient le jour en Allemagne vers 1710, elles seront perfectionnées vers la fin du siècle grâce au remplacement des cloches sans battant par des ressorts timbres. L’utilisation de ces lames circulaires, que l’on retrouve dans les montres à sonnerie contemporaines, a permis de réduire considérablement l’épaisseur des boîtiers et d’obtenir un son plus clair. Un savoir-faire parfaitement maîtrisé au sein de Vacheron Constantin dont les registres font mention d’une première montre à répétition en 1806. Pour l’apparition des montres à grande sonnerie, considérées comme l’aboutissement des montres à signal sonore, il faut encore attendre deux décennies. La Maison propose en 1827 une première pièce à grande et petite sonnerie. L’art horloger atteint alors une forme d’apogée avec ces pièces très appréciées par la noblesse et la bourgeoisie mais très rares car extrêmement difficiles à réaliser. L’invention de l’allumette en 1845 a encore raréfié la production de ces garde-temps à sonnerie, renforçant leur aura de montres mythiques.

 

Les répétitions minutes, une complication nocturne
Une montre à répétition est dotée d’un mécanisme de sonnerie qui indique l’heure à la demande. Une notion qui s’oppose à celle de « sonnerie au passage » qui, elle, se déclenche automatiquement au passage des heures ou des quarts comme sur une pendule. Dans une répétition minutes traditionnelle, deux marteaux viennent frapper deux timbres de tonalités différentes, indiquant de manière sonore d’abord les heures par des notes graves, puis les quarts par une double note aiguë et grave, enfin les minutes par des notes aiguës. Un tel mécanisme se compose d’un verrou d’armage ou targette, d’un barillet et d’un système de régulation, soit un dispositif généralement indépendant du mécanisme de la montre. En actionnant la targette, une crémaillère arme le ressort de barillet de la sonnerie qui est alors prêt à l’emploi. Une fois libérée, l’énergie se transmet via un système de roues, lui-même régulé par un volant d’inertie afin de garder un rythme de sonnerie constant.

Pour ce qui est du dispositif de sonnerie, il se compose d’un système de mémoire mécanique, de marteaux et de timbres. Pendant qu’il remonte le barillet de sonnerie, le verrou d’armage libère en même temps trois palpeurs qui viennent prendre l’information sur les limaçons des heures, des quarts et des minutes. Ces cames rotatives en forme de colimaçon servent en effet à régler le nombre de coups que doivent frapper les marteaux. La première came des heures comporte 12 niveaux, la deuxième 4 pour les quarts et la dernière, en forme d’étoile, 14 niveaux sur chacune des 4 branches pour les minutes entre chaque quart. En même temps qu’ils prennent l’information sur les limaçons, les palpeurs positionnent les crémaillères ou râteaux situés à l’autre extrémité de leur bras à un distance telle qu’une fois relâchés, ils actionnent les marteaux au bon nombre de coups, à raison d’un doigt par coup.

 

Les grandes sonneries, une question d’énergie
La grande sonnerie est l’une des complications horlogères les plus difficiles à réaliser. Sa particularité est de sonner les heures et les quarts au passage avec rappel de l’heure à chaque quart. La plupart de ces pièces disposent également d’une fonction petite sonnerie, sans rappel de l’heure à chaque quart, et d’une fonction silence permettant de suspendre le ballet mécanique des marteaux. Le carillon Westminster, qui équipe les plus complexes des grandes sonneries, renvoie à la mélodie des cloches de Big Ben, la tour du parlement britannique à Londres, qui se compose de quatre mesures de quatre notes jouées sur différentes fréquences. Ce dispositif exige ainsi un plus grand nombre de timbres et de marteaux, quatre voire cinq dans les modèles les plus mélodiques.

Le principe mécanique des montres à grande sonnerie est fondamentalement le même que celui d’une répétition minutes. Cette dernière vient d’ailleurs généralement compléter les dispositifs de grande et petite sonneries. La principale différence tient à la gestion de l’énergie. Contrairement aux mécanismes de répétition qui disposent d’un verrou d’armage servant à remonter le ressort à chaque demande, les grandes sonneries doivent utiliser la force du mouvement pour indiquer l’heure 96 fois par jour. Une contrainte d’autant plus délicate qu’il s’agit d’actionner des marteaux sur des timbres avec suffisamment d’impact pour rendre cette opération répétée quotidiennement 366 fois de la manière la plus audible possible. Raison pour laquelle ces pièces sont généralement équipée de deux barillets, l’un pour le mouvement et le second pour la sonnerie.

La qualité sonore d’une montre à sonnerie dépend d’une multitude de facteurs, à commencer par la forme et l’orientation des marteaux, la matière, la longueur et la forme des timbres, comme leur point d’attache dans la montre. Eléments déterminants à prendre également en considération, le matériau et l’architecture du boîtier, lequel peut abriter une chambre de résonance, voire intégrer des ouvertures sur le fond ou une grille métallique pour une meilleure propagation du son. Pour finir, c’est la maestria de l’horloger et son savoir empirique qui fait la différence : chargé d’ajuster les pièces constitutives du mouvement, d’accorder le dispositif musical, de décorer un à un tous les composant et d’assembler à plusieurs reprises le calibre pour un rendu irréprochable, son savoir-faire est irremplaçable. 
Cette qualité sonore contribuant à définir la personnalité d’une montre, Vacheron Constantin a confié en 2019 l’enregistrement sonore unique de chacune des pièces issues de l’assortiment « La Musique du Temps® » aux studios Abbey Road. Pour la première fois, ces montres à répétition ont donc reçu une empreinte sonore unique, enregistrée et certifiée par les Studios Abbey Road.

 

Vacheron Constantin et les montres à sonnerie : une réputation précoce
Les montres à sonnerie font partie du patrimoine de Vacheron Constantin et ce, dès ses origines. A l’issue de son apprentissage, entamé en 1744, Jean-Marc Vacheron a en effet dû réaliser une montre réveil à porter au pendant comme travail de Maîtrise ; condition sine qua non pour être reçu horloger à cette époque. Faut-il y voir la raison pour laquelle la Maison a fait preuve d’une inclination particulière pour les garde-temps à signal sonore comprenant, outre les montres réveil, les montres à répétition et les grandes sonneries ? En tout état de cause, tout au long de ses 266 ans, Vacheron Constantin a développé une passion et, par voie de conséquence, un savoir-faire reconnu dans la réalisation de ces complications considérées comme une forme de consécration de l’art horloger. Conformément à son souci d’élégance, la Maison a mis son expertise horlogère au service de mouvements extra-plats, une difficulté technique supplémentaire dans la création de telles pièces, et de montres exceptionnelles à très grande complication.

Les ateliers de la Maison ont ainsi participé à la création des premières générations de montres à répétition avec une référence initiale dans les registres de la Maison datant de 1806. Les annales de Charles Constantin (1887-1954) mentionnent qu’en 1811, la Maison livre en France de « belles répétitions à musique » et « tout ce que l’on peut faire de bien, jouant en passant, à deux airs à volonté ». Dès cette époque, la réputation de Vacheron Constantin dans la réalisation de telles pièces n’est plus à faire. Comme le révèle la correspondance conservée dans son fonds d’archives, la Maison est régulièrement sollicitée durant la deuxième partie du 19e et au début du 20e siècles pour répondre à des commandes de montres à sonnerie destinées à une clientèle prestigieuse comme la Reine de Roumanie ou l’Infante Isabelle. Ces créations incluent également des montres à grande sonnerie telle la pièce datant de 1827 de la collection privée Vacheron Constantin.

 

Grandes complications à sonnerie
L’avènement de la montre bracelet ne tempère en rien le désir de la clientèle pour des modèles de poche capables de sonner l’heure. La demande toutefois se complexifie, à mesure que Vacheron Constantin développe une expertise particulière pour les pièces à très grande complication. Plusieurs montres exceptionnelles marquent l’histoire de la Maison qui vit un véritable âge d’or au tournant du 20e siècle. Parmi celles-ci, la montre commandée par la colonie suisse d’Egypte et présentée en 1929 au Roi Fouad, ainsi que celle acquise en 1946 par son fils, le roi Farouk, par l’entremise de son beau-frère après une visite en Suisse. Ce chef-d’œuvre en or jaune aura nécessité pas moins de cinq ans de développement en raison de ses 14 complications dont une répétition minutes à carillon avec grande et petite sonnerie équipée de trois timbres, à quoi s’ajoutent un réveil, un chronographe à rattrapante, un calendrier perpétuel et l’indication des phases et de l’âge de la lune. Deux ans plus tard, Vacheron Constantin honore une autre commande prestigieuse pour le Comte Guy du Boisrouveray, une montre à grand boîtier savonnette en or jaune équipée d’une répétition minutes à trois timbres avec réveil, calendrier perpétuel et chronographe à rattrapante. Jusqu’en 2015, cette pièce est restée la troisième montre la plus compliquée jamais réalisée par Vacheron Constantin.

En 2005, à l’occasion de son quart de millénaire, la Maison présente la montre bracelet la Tour de l’Île, une première mondiale qui aligne 16 complications, animées par 834 composants, dont la lecture s’effectue sur un affichage double-face. En 2015 pour son 260e anniversaire, Vacheron Constantin présente la pièce Référence 57260, alors la montre la plus compliquée au monde avec ses 57 fonctions. Au rang des multiples fonctionnalités horaires, calendaires et astronomiques de ces deux garde-temps, la sonnerie occupe une place de choix sous forme de répétitions minutes, complétées dans la Référence 57260 par une grande et petite sonneries à carillon Westminster sur cinq timbres et une fonction réveil.

Cette inclination séculaire de la Manufacture pour des pièces ultra compliquées est perpétuée notamment au sein du département Les Cabinotiers, en charge des pièces uniques et montres sur mesure faites à Vacheron Constantin. Au fil des ans, Les Cabinotiers conçoivent des réalisations intégrant des fonctions à sonnerie, comme par exemple en 2014 la montre bracelet Astronomica et ses 15 complications réunissant une répétition minutes et un tourbillon avec des indications de type astronomique. En 2020, les maîtres horlogers du département Les Cabinotiers développent plusieurs pièces uniques à sonnerie sous la thématique « La Musique du Temps ». Parmi elles, la montre Symphonia Grande sonnerie – La sixième symphonie dont la carrure est gravée en bas-relief d’une partition de la Sixième symphonie de Beethoven. Cette pièce fait écho à la montre Symphonia Grande Sonnerie 1860 lancée en 2017, première montre bracelet grande sonnerie de l’histoire de Vacheron Constantin. La prouesse pour cette dernière a consisté à réunir les 727 composants du mouvement à grande sonnerie et répétition minutes dans un calibre de 37 mm de diamètre et 9,1 mm d’épaisseur.

 

Records de finesse
La Référence 4261 représente un jalon d’importance dans le développement des montres à sonnerie de la Maison. Avec cette création du début des années 1940, Vacheron Constantin a fait plus que relever le défi technique d’une répétition minutes, ajoutant à cette difficulté la volonté de réaliser un calibre extra-plat de seulement 3,28 mm d’épaisseur. Avec son boîtier de 5,25 mm de hauteur pour un diamètre de 36 mm et ses attaches en forme de gouttes, cette création fait partie des montres mythiques de la Maison, produite à moins de 40 exemplaires.

Dans les années 1990, la Maison s’est naturellement inspirée de la Référence 4261 pour imaginer une nouvelle réalisation équipée du calibre 1755, avec une répétition minutes d’une même finesse, soit 3,28 mm d’épaisseur (Référence 30010), déclinée également avec un module de quantième perpétuel (Référence 30020) ou en version squelette (Référence 30030). Seules 200 pièces sont produites entre ces trois références avec, en guise de consécration, un record du monde pour le mouvement 1755 alors le plus plat de sa catégorie.


Avant de se distinguer une nouvelle fois dans le registre des montres à sonnerie extra-plates, Vacheron Constantin présente en 2007 la Patrimony Traditionnelle Calibre 2755 inspirée des recherches menées pour la montre Tour de l’Île en 2005. Cette pièce à tourbillon intégrant également un quantième perpétuel est la première répétition minutes de Vacheron Constantin à arborer un régulateur de sonnerie centripète parfaitement silencieux, permettant d’équilibrer la cadence de frappe des marteaux. Ce système ingénieux comporte deux masselottes conçues pour servir de frein sur l’axe de rotation du régulateur, lissant ainsi l’énergie provenant du ressort de barillet.
Cette invention se retrouve sur le mouvement de la Patrimony Contemporaine Calibre 1731 qui établit un nouveau record de finesse en 2013 dans un boîtier de 41 mm pour 8,09 mm d’épaisseur. En raison d’une réserve de marche poussée à 65 heures, ce mouvement à répétition minutes, fruit de quatre ans de développement, affiche une hauteur légèrement supérieure à son prédécesseur, soit 3,90 mm contre les 3,28 mm du calibre 1755 dévoilé en 1992.

 

Montres-bijoux et sonneries
Les montres à sonnerie contemporaines arborent pour la quasi-totalité d’entre elles des proportions généreuses en termes de diamètres afin que le boîtier puisse remplir au mieux son rôle de caisse de résonnance. Cette exigence fait que ces pièces sont généralement peu adaptées aux poignets féminins et intéressent de ce fait davantage les collectionneurs de la gente masculine.

Il n’en a toutefois pas toujours été ainsi dans l’univers des montres de poche et donc des premières pièces à répétition. A l’époque, les garde-temps féminins, souvent considérés comme des montres-bijoux, se portaient volontiers en châtelaine ou au pendant et non à l’abri des regards dans les goussets masculins. Ces montres mécaniques capables de sonner l’heure exerçaient un double attrait pour les amatrices de belle horlogerie leur permettant de connaître l’heure la nuit et d’arborer le jour une magnifique parure, reflet des connaissances scientifiques de l’époque et des arts décoratifs.

Vacheron Constantin réalise ainsi nombre de montres de poche à sonnerie destinées aux représentantes de la noblesse et d’une certaine aristocratie financière. Boîtiers en or gravés, cadrans émail ou argentés, mouvements à répétition, voire à grande sonnerie, ces pièces richement décorées faisaient partie des « trésors » des dames du monde, comme la correspondance historique de la Maison s’en fait l’écho. Leur côté pratique n’était d’ailleurs pas leur moindre de leurs atours et ce, bien après le tournant du 20e siècle. La marquise de Riencourt demande à Vacheron Constantin dans une missive en 1937 : « Ayant complètement perdu la vue, j’ai de nouveau besoin d’une montre à répétition notamment pour la nuit. (…) En or ou en argent sonnant les quarts d’heures et les demi-heures ».

 

Sélection de montres

Montre de poche à répétition à quarts musicale en or rose (Ref. Inv. 10468) – 1816
L’histoire des mécanismes musicaux intégrés dans des pièces d’horlogerie mentionne les dates de 1796 pour l’invention du clavier formé de lames élastiques en acier et de 1811 pour la première mention de répétition à musique. Cette montre de poche de 1816, dotée d’un mécanisme de répétition à quarts musicale, représente un des tout premiers modèles de ce type de garde-temps. Son exécution est particulièrement soignée avec boîtier et cadran en or rose, cadran gravé et guilloché porteur de cartouches émaillées pour les heures. La répétition musicale repose sur un disque rotatif à picots faisant corps avec le barillet du mécanisme à lames métalliques.

Montre de poche à répétition à quarts et seconde morte en or rouge (Ref. Inv. 12085) – 1819
Dotée d’un cadran émaillé et d’aiguilles serpentine, cette montre de poche en or rouge à répétition à quarts est dotée d’une seconde morte, complication rare pour l’époque qui préfigure l’invention du chronographe. 

Montre bracelet référence 3620 « Don Pancho » en or jaune – 1935
La montre Référence 3620 est une des trois seules montres de poignet connues et produites avant 1940 réunissant une répétition minutes et des indications calendaires, ici avec aiguille rétrograde. Plusieurs années ont été nécessaires pour réaliser cette montre livrée en 1940 dont les fonctions étaient à l’époque plutôt réservées aux montres de poche. Connu comme la Don Pancho, ce modèle en or jaune est singulier avec sa forme tonneau, sa couronne à 12h et sa répétition minutes aux tonalités volontairement basses, déclenchée par une gâchette positionnée à droite. Les fonctions calendaires offrent une indication des jours de la semaine dans le compteur de la petite seconde, complétés par un quantième par aiguille centrale rétrograde.

Montre bracelet à répétition minutes en or rose Référence 4261 (Ref. Inv. 11420) – 1941
Compte tenu de la complexité des montres bracelets à répétition minutes au milieu du 20e siècle, seul un très petit nombre a été produit. Avec la création de la référence 4261 au début des années 1940, Vacheron Constantin relève un double défi technique : réaliser un mouvement à répétition minutes très fin. Le calibre extra-plat 4261 présente une épaisseur de 3,28 mm seulement . Avec son boîtier de 36 mm de diamètre, ses attaches en forme de gouttes et sa couronne intégrée à la carrure, cette création est l’une des montres bracelets à répétition minutes les plus élégantes jamais créées. Resté en production jusqu’en 1951, le modèle a été décliné en seulement 36 exemplaires.

Montre de poche à grande complication Roi Farouk en or jaune – 1946
Vacheron Constantin a créé pour le Roi Farouk d’Egypte l’une des montres les plus compliquées de son temps. Ce modèle imposant de 80 millimètres de diamètre, dont la réalisation a duré plus de cinq ans, est doté de treize aiguilles. Son calibre intègre 820 composants qui animent 14 complications. Réalisée entre 1930 et 1935, cette montre à deux rouages en or jaune 18 carats reste dans la collection du roi Farouk jusqu’en 1954. Elle comprend une répétition minutes à carillon avec grande et petite sonnerie équipée de trois timbres et trois marteaux, un chronographe à rattrapante avec compteur 30 minutes, un calendrier perpétuel, l’indication des phases et de l’âge de la lune, un réveil et deux indicateurs de réserve de marche.

Montre bracelet Référence 30020 en platine (Ref. Inv. 11586) – 1993
Avec le renouveau de la montre mécanique à la fin des années 1980, Vacheron Constantin réintroduit une complication mythique, la répétition minutes, sur la base des mouvements extra-plats qui ont fait sa renommée dans les années 1940. Le calibre 1755 est présenté en trois versions : la Référence 30010 à répétition minutes de 3,28 mm d’épaisseur, la Référence 30030 squelette et la Référence 30020 à répétition minutes avec module de quantième perpétuel. Proposée ici dans un boîtier en platine de 36 mm avec anses goutte, le modèle est équipé du Calibre 1755 QP d’à peine 4,9 mm d’épaisseur.

Montre bracelet Tour de l’Île en or rose (Ref. Inv. 11474) – 2005
La célébration du 250e anniversaire de Vacheron Constantin en 2005 est un événement stratégique en termes de développement produit dans le but de réaliser une montre exceptionnelle. Le projet donne naissance à la montre Tour de l’Île, abritant les 834 composant du Calibre 2750. Seuls 7 exemplaires ont été commercialisés entre 2005 et 2007, dont le premier avec un avec cadran noir proposé lors d’une vente aux enchères dédiée aux 250 ans de la Maison. Lors de son lancement, la Tour de l’Île est la montre-bracelet la plus compliquée au monde, avec un boîtier à double face faisant apparaître 12 aiguilles pour 16 complications, dont une répétition minutes avec indication de niveau de sonnerie.

Référence 57260 en or blanc – 2015
Dévoilée le 17 septembre 2015 à l’occasion du 260e anniversaire de la Maison, la Référence 57260 est la montre la plus compliquée jamais réalisée. Fruit de huit années de travail, elle regroupe 57 complications au total. Commandée par un collectionneur passionné, la Référence 57260 illustre le savoir-faire de l’atelier Les Cabinotiers qui perpétue la tradition d’excellence et de sur-mesure. Dans le registre des sonneries, elle est équipée d’une grande et petite sonneries à cinq timbres jouant la mélodie de Big Ben. Pour actionner la sonnerie à tout moment, le mécanisme est également doté d’une répétition minutes, complétée par une fonction réveil. Chacune de ces fonctions est dotée de sa réserve de marche avec indicateur de couple pour la sonnerie du réveil qui peut être activé en mode normal ou carillon.

Les Cabinotiers Sonnerie Westminster – Hommage à Johannes Vermeer en or jaune – 2021
Projet démarré en 2013, cette montre de poche en or jaune réalisée sur commande est une démonstration de savoir-faire uniques dans la haute horlogerie mécanique et les arts décoratifs. Elle est équipée du nouveau mouvement manufacture Calibre 3761, développé par l’équipe de constructeurs-horlogers de la montre Référence 57260. Ce calibre à remontage manuel de 806 composants, régulé par un tourbillon, intègre des mécanismes de grande et petite sonneries à carillon Westminster, couplés à une répétition minutes. Le couvercle officier du fond de la boîte de 98 mm de diamètre accueille une peinture émail miniature représentant La Jeune Fille à la Perle de Vermeer. Des frises gravées à la main viennent orner les flancs du boîtier tandis que la bélière se pare de deux têtes de lion rugissant sculptées dans un bloc d’or.